Etablie dès 1922, la journée du 11 novembre commémore chaque année l’anniversaire de l’armistice de 1918, qui marque la fin de la Première Guerre mondiale.
Rassemblés devant la mairie, les anciens combattants et les élus ont rejoint le monument aux morts ou l’attendait la population pour célébrer la reconnaissance à l’ensemble de ses morts tombés pendant et depuis la Grande Guerre.
Après le dépôt de gerbes au monument aux morts, René Sanchez de l’amicale des Anciens Combattants à fait l'appel des noms de tous les morts de la commune de Jardres. Aux morts de 14-18, mais aussi à ceux de 39-45 et d'Indochine en invitant l’assistance à reprendre après chaque nom « Mort pour la France ».
Le message de la secrétaire d’État lu par le maire rappelle : « Après trois ans de conflit, c’est l’année de la « fatigue des peuples » mais aussi le tournant de la guerre. Sur le temps long, elle s’avère déterminante pour le XXème siècle. Ses conséquences se font encore sentir aujourd’hui. Victimes indirectes de la guerre, des centaines de milliers d’enfants en portent les séquelles et se retrouvent orphelins. Ils grandiront seuls ou au sein de familles incomplètes marquées à jamais par la perte. C’est pour leur permettre de vivre dignement que l’Etat crée le 27 juillet 1917 le statut de « pupille de la Nation ». Destiné à l’origine aux orphelins de guerre, il est étendu aujourd’hui aux orphelins d’un parent tué en opération militaire extérieure ou lors d’un attentat terroriste ».
La cérémonie est orchestrée par nos trois musiciens locaux qui ont interprété de belle manière le rituel du protocole, mais aussi l’hymne au drapeau et la Madelon*.
Pour conclure, le maire convie la population à la remise des prix aux lauréats du concours des maisons fleuries suivie du vin d’honneur à la salle des fêtes « Gonzague de Chalain ».
*Peu de chansons de 1914-1918 occupent dans l’imaginaire collectif une place aussi importante que « Quand Madelon ». Cet hymne des poilus, véritable talisman qu’ils connaissaient tous par cœur, les touchait car elle exprimait exactement leur ressenti.
Cette chanson doit son existence dans notre imaginaire à un étonnant concours de circonstances. Créée en 1913, elle fut avant-guerre au répertoire de Bach, un comique troupier du nom de Charles Joseph Pasquier. Mais la chanson, parce qu’elle n’était pas drôle, n’eut aucun succès et il l’abandonna sans tarder… En 1915, le même est en tournée à l’arrière des tranchées pour divertir les militaires. À la fin de son tour de chant, le public le rappelle. Lui se souvient subitement de cette chanson un peu rabat-joie, qu’il entame pour « éteindre » le public. Au contraire, la salle se met à pleurer, et acclame Bach qui doit la rechanter. Sans tarder, l’air et les paroles, apprises par cœur, se répandent dans les tranchées. On se la chante entre soi, on la réclame. Bientôt tous les artistes la mettront à leur répertoire.