Manoir de Montlouis
Le fief de Montlouis relevait de la baronnerie de Chauvigny. Le Manoir de Montlouis actuel a remplacé au XIXe siècle l'édifice construitau XVe siècle et dont le plan figure sur l'ancien cadastre napoléonien.
Le premier seigneur connu en est Louis d'Harcouet, surnommé " Louiset". En juin 1447, il obtient l'autorisation du roi de fortifier Montlouis. De la grosse tour entourée de douves du XVe siècle, il ne reste qu'une grande salle voûtée souterraine.
Le manoir actuel se présente comme un bâtiement rectangulaire avec un étage dont le corps principal est flanqué de deux ailes latérales.
Le 1er octobre 1875, joseph de Larclause acquiert Montlouis et y installe une ferme école qui formera de nombreux élèves jusqu'en 1914.
* voir le document joint
Manoir de l'Epinoux
Le fief de l’Epinoux relevait de la seignererie de Clavière. Mentionné en 1400, il appartient aux XVe et XVIe siècles à une famille florentine, les Del Bene, devenue Delbenne ou d’Elbenne.
Le 30 janvier 1605, Renée d’Elbenne épouse Samuel Béchillon à qui elle apporte l’Epinoux.
Leur descendance le conserve jusqu’au début du XVIIIe siècle.
Plusieurs branches de Béchillon deviendront seigneurs de Pressec, de la Rivière aux Chirets, du Charreau de Boussec.
Le manoir n’a pratiquement rien conservé d’origine ; reconstruit au XIXe siècle, il se présente en un bâtiment rectangulaire sobre à sept travées de fenêtres avec un étage. ( voir document joint)
Le colombier de l'Epinoux
Cette fuie, ou colombier de plan octogonal a été construit par Louis Béchillon en 1664, date conservée sur la porte en plein cintre. Quatre marches en contrebas donnent l’accès à l’intérieur, bien conservé.
L’échelle tournante existe toujours, une corniche moulurée soutient le toit.
La fuie est ornée de plusieurs têtes sculptées. (voir document joint)
En août 1998, la Nouvelle république publiait un article sur le pigeonnier de l’Epinoux.
Le pigeonnier comme le clocher
Non loin de Jardres, à « l’Epinoux », sommeille un édifice peu ordinaire. Le pigeonnier de la demeure de Gonzague de Chalain marque sa différence.
Seul, détaché des bâtiments, il trône comme une tour de guet à l’entrée de la propriété.
La fuie octogonale laisse présager du caractère unique de la construction, en matière de pigeonnier.
« Il a la même architecture que le clocher de l’église, explique Gonzague de Chalain. En plus, il porte à peu près les mêmes sculptures. »
Il n’en faudra pas plus au propriétaire pour faire un lien entre les deux édifices.
« J’avais contacté les Monuments de France pour le faire classer, mais l’architecte n’a pas pu le dater. Moi je crois qu’il a été construit en même temps que l’église de Jardres au XIIe siècle. »
Tout concorde, d’autant que la seigneurie de l’Epinoux a vu le jour également au Moyen-Age.
Et il est fort peu probable que la fuie octogonale ait été édifiée au XVIIe lors de la réfection complète de la propriété.
Il y a 15 ans, le fuie était pratiquement en ruine. Depuis elle a retrouvé une certaine splendeur. « Il n’y avait plus de toiture. Alors, je l’ai fait refaire. Mais comme je n’avais pas les plans de l’époque, il n’y a plus d’ouverture pour laisser entrer les pigeons. »
Pourtant la réfection s’est faite à l’ancienne. A l’intérieur, Gonzague de Chalain a même fait construire une échelle tournante permettant d’accéder au millier de boulins prêts à accueillir des locataires roucoulants. Tous sont taillés dans la pierre.
Logements vides pour pigeons en goguette… Pourtant, Gonzague de Chalain ne tient pas réellement à voir les emplumés revenir faire leur nid chez lui. « Imaginez les dégâts que peuvent faire plus d’un millier de pigeons au milieu des récoltes. Les agriculteurs de l’époque avaient les reins solides pour supporter ça. Non, je garde le pigeonnier parce qu’il est beau, pour la mémoire ».
La tour et motte
Située à La Bardinerie « La tour et motte de Jardres » désigne une tour à proximité de laquelle se trouve une seconde tour et une motte résultant de la destruction du château médiéval dont les deux tours encadraient l’entrée.
Ce fief relevait du duché deChâtellerault.
A partir du XVe siècle, l’egilse cathédrale de Poitiers succède à Denis Gislier et aux frères Pierre et Simon Cramaud à la seigneurie de Jardres.
Simon Cramaud devient évêque de Poitiers en 1418. Son neveu Jean, fils de Pierre, hérite alors de la seigneurie.( voir document joint)
La Croix de Mission route de Lavoux
Implantée route de Lavoux, la Croix de Mission de Jardres a été édifiée à l’occasion d’une première mission en 1909, mais porte aussi l’année d’une seconde mission en 1937.
Les anciens de la commune racontent que lors de la cérémonie, en 1937, la croix était portée par une charrette tirée par des bœufs et escortée par des cavaliers.
C’était l’automne, et à l’intérieur du socle fut placé un écrit qui porte les noms des donateurs puisque c’est grâce à une souscription que cette mission put avoir lieu.
Quant à la cérémonie de 1909, les souvenirs se font rares.
En haut du socle on peut lire l’inscription « AMOUR A JESUS »
Au cours des ans et l’outrage des temps, une tempête en 1972 la jeta au sol. Le christ, aussitôt recueilli, trouva place à l’église de la paroisse en attendant toute décision utile.
Il a fallut attendre 17 ans pour qu’un charpentier de Jardres remette la nouvelle croix sur son socle.
C’est le dimanche 16 avril 1989 à l’occasion de la messe dominicale en l’église de Jardres que la bénédiction de la croix était célébrée par l’abbé Robert Limousin devant de nombreux fidèles malgré la pluie et le vent.
La croix réinstallée en 1989
La croix aujourd'hui en 2011