Les CARRIÈRES DE LA VIENNE

                                                                 


Les Carrières de la Vienne ont vu le jour officiellement en 1992. Mais l’exploitation des sites du Poitou avait débuté bien des années avant, notamment à Lavoux.

La SAS Les Carrières de la Vienne est installée  à Jardres depuis 1995 lors de la fusion de la SARL Pierre de Lavoux et des Carrières de Lavoux.

Depuis vingt ans l’entreprise familiale dirigée par Frank Beauvallet n’a cessé de s’étendre autour de Chauvigny.



Les Carrières de la Vienne disposent aujourd’hui d’une usine de transformation à Jardres, ainsi que quatre carrières en activité, à Lavoux, Tercé, Chitré et Jardres. Pour la région Poitou Charentes la carrière d’Avy (17), carrière du Val des Leux à Caumont (76).



La société, spécialiste de l’extraction et de la transformation de pierres ornementales, de construction et de calcaire industriel fait travailler une vingtaine de personnes.

Le discours est radical : « Les carriers extraient la carrière et assurent le suivi qualitatif de la pierre qui va être envoyée à l'usine. L'âme de l'entreprise, c'est les carriers ! Pas de bons carriers, pas de bonne pierre ! 


L'exploitant sort environ 7.000 tonnes de pierre par an.  Les trois carrières du bassin chauvinois sont complémentaires. L'extraction n'est pas toujours simple. « Les carrières de Lavoux c'est l'enfer… pour le non-initié. C'est aussi le site le plus spectaculaire avec un front de taille de 18 m de haut sur une surface de 2 ha. C'est la pierre la plus réputée pour des gravures belles, fines, qui durent dans le temps. »

La démarche vise à proposer un panel de produits toujours plus variés à ses clients français et étrangers.

L'entreprise exporte en Australie et aux États-Unis, plus régulièrement en Belgique et en Angleterre. Mais l'essentiel de ses débouchés est en France notamment pour la restauration. Dans ce cas, le Conservatoire régional des monuments historiques identifie la pétrographie (porosité, couleur, grain) et préconise des carrières.

Dans l'usine confiée à Rudy Beauvallet, « Les employés découpent sur mesure les blocs des carriers, en tranches, en six faces, en dallages et font la taille de pierres prêtes à poser. Les machines numériques que je programme travaillent 24 heures sur 24. La technologie permet d'avoir des produits qualitatifs à un prix abordable. »
« La pierre est un produit noble, qui continuera d'être utilisé sur de l'ultra contemporain et de la restauration, estime Franck Beauvallet. 

Parmi ses clients, on compte des tailleurs de pierre, marbriers, sculpteurs, collectivités et particuliers. De part ses qualités exceptionnelles la pierre du bassin de Chauvigny sert principalement à restaurer les monuments historiques.

Au fil des années les Carrières de la Vienne ont investi massivement dans des machines ultramodernes, capable de réaliser des objets de très grande taille en atelier. Cet avantage concurrentiel permet à l’entreprise de répondre à n’importe quelle demande dans des délais raisonnables et à des coûts compétitifs.

Les halles de Mer (loir-et-Cher), la façade de l’hôtel de ville de Troyes (Aube) et les cathédrales d’Amiens, La Rochelle, Nevers et Orléans.

Si le marché français absorbe une majorité des produits « made in Jardres », les Carrières de la Vienne peuvent se targuer d’exporter leur savoir faire en Australie, aux Etats-Unis, en Arabie Saoudite, Hollande, Bénélux, Grande Bretagne, cathédrale York, Canterbury , Gloucester , Chichester, … Pilasses, monuments funéraires, murets, dallages, ouvrages d’art… La gamme de produits fabriqués par les Carrières de la Vienne est très large et touche aussi bien les professionnels que les particuliers.

La roche que l’on extrait du bassin Chauvinois date de l’ère secondaire (époque jurassique, il y a 140 à 200 millions d’années).

Depuis que l’homme bâtit, cette pierre a été employée dans la construction de tous les monuments de la région.

Matériau de haute qualité, son périmètre d’utilisation s’est élargi au fur et à mesure de l’amélioration des moyens de transport.

Cette pierre ancestrale, dure et non-gélive, a été très utilisée pour le bâtiment par les habitants de cette région dont les filons étaient exploités l’hiver en souterrain lorsque les paysans n’étaient pas aux champs. Cette pierre fut aussi celle des monuments aux morts de la Grande Guerre.



Le siège social de cette entreprise est actuellement situé

Route nationale 151 -  Les Fontenelles - 86800 Jardres

 

En savoir plus :

80 carriers à Lavoux en 1875

Selon le recensement de Lavoux, il n'y avait pas de carrier en 1851, une quinzaine en 1860, 80 en 1875. On voit alors apparaître les sociétés des carrières qui achètent ou louent : Civet Pommier, les Charentes et Fevre. En 1900, 100 carriers travaillent pour ces sociétés. L'exploitation se fait jusqu'à la fin de la guerre 39-45.
L'effet béton implique une diminution sensible du nombre de carriers. Ainsi, en 1950, on en recense plus qu'une dizaine. En 1960, les carrières de Lavoux n'intéressent plus les sociétés. Rocamat se débarrasse de ses terrains, essaie de les faire classer en terrain à bâtir, les vend aux Carrières de la Vienne.
Précisons que la commune de Lavoux a acheté la carrière de la Frémigère, mais seulement le trou, ce que regrettent, justement, les défenseurs du patrimoine local de la pierre.

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