A Jardres on n’oublie pas l’enfant du pays, Maurice Fombeure, né à Jardres le 26 septembre 1906 au hameau de « La Rue », il y aura 110 ans cette année.
Dans le cadre du 1er Printemps des Poètes de Chauvigny, la bibliothèque lui consacre une exposition jusqu’au 26 mars.
Le vernissage de cette exposition s’est déroulé la semaine dernière en présence des organisateurs du Printemps des Poètes de Chauvigny et d’un nombreux public amoureux de la poésie et du poète jardrais.
Dans son mot de bienvenue, Jean-Marie Vriet remercie Nathalie Point, responsable de la bibliothèque qui a préparé cette exposition avec la participation de son équipe et de Madame Desplesbains du musée Maurice Fombeure de Bonneuil- Matours.
« Cette exposition est organisée dans le cadre du partenariat avec la MJC de Chauvigny, le loup qui zozote, Les amis des éditions de l’Escampette et la Compagnie des Puys ».
Il cite ce qu’a écrit de lui l’académicien Paul Claudel : « Quand on aime de tout son cœur la bonne vieille terre française, les villages français, les petites villes de France, toutes les choses et tous les êtres qui nous parlent français, il faut lire Maurice Fombeure. C’est lui qui parle français, un certain français, un certain vers français, clair et gai comme du vin blanc… ».
Alain Lebeau, le président de la MJC pose la question « Qu’est ce que la poésie » et cite Jean Cocteau « Je sais que la poésie est indispensable, mais je ne sais pas à quoi ».
Il détaille ensuite le riche et varié programme de ce 1er Printemps des Poètes en se réjouissant de l’accueil du public des trois premières journées et du succès de la projection du film Dead Man de Jim Jarmusch au cinéma le Rex.
M. Pierre Morisset, inspecteur de l’Éducation nationale rappelle avoir rencontré plusieurs fois Maurice Fombeure et cite cette rencontre lors d’une dédicace de ses œuvres à la Maison de la Presse de Chauvigny. « J’avais 8 ans et j’ai été choqué de voir ses admirateurs lui offrir un verre de vin rouge ».
Il fait une rétrospective du poète de chez nous en précisant : « J’espère vous faire partager mon estime pour lui dont la prose et la poésie accrochent mon cœur. »
Puis sur un ton humoristique, il captive l’assistance en citant plusieurs anecdotes croustillantes : « Maurice Fombeure alors soldat est frappé par la dysenterie. Un camarade qui a vécu à Madagascar lui conseille de se soigner au vin rouge. Lors d’une marche, pour tenir, il buvait beaucoup et son copain, à son côté, lui dit : Écoute Maurice, t’es pas sérieux, tu ne vois pas que tu commences à avoir une face d’ivrogne ! Et lui, sans tourner la tête : comment peux-tu me parler de ma face, tu me vois de profil ».
Ce sont ensuite les lecteurs de la Compagnie des Puys Stéphane Godefroy et Aymeri Suarez Pazos qui lisent plusieurs textes de Maurice Fombeure: À dos d'oiseau, Bohémiens, Amour de mai, Quel est ce cœur, Forêt de charmes et Retraite.
Ce vernissage se termine par le pot de l’amitié offert par les organisateurs du Printemps des Poètes dans la nouvelle salle du conseil de la mairie avec la projection d’un diaporama et d’une exposition sur la vie et l’œuvre de Maurice Fombeure.