Il y a 54 ans, le 19 Mars 1962 à midi, le « Cessez-le-feu » de la guerre d’Algérie était ordonné par le général Ailleret, commandant en chef, à toutes les unités françaises engagées depuis novembre 1954 dans un conflit qui ne disait toujours pas son nom. Comme chaque fois en pareille circonstance, on a compté les morts. Plus de 30 000 militaires, parmi lesquels une majorité de jeunes appelés du contingent, avaient succombé depuis le début des «événements» en Tunisie et au Maroc en 1952. On déplorait également d’innombrables victimes civiles, dans les deux camps.
La Loi du 6 décembre 2012 a fixé au 19 mars de chaque année, une Journée Nationale du Souvenir et de Recueillement, en hommage à toutes les victimes.
A Jardres, la cérémonie s’est déroulée»r en présence des anciens combattants, du maire et des élus.
Après le traditionnel dépôt de gerbe à la stèle du souvenir, square du 19 mars 1962, le cortège a rejoint le monument aux morts pour la lecture par le président des anciens combattants de l’ordre du jour du Général Ailleret.
Ensuite le Maire a lu le message de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire.
Cette cérémonie s’est terminée par le pot de l’amitié offert par la municipalité dans la nouvelle salle du conseil municipal.
Extrait du message du secrétaire d’État Jean-Marc Todeschini :
« Le 19 mars fut un soulagement pour les familles du million et demi d’appelés du contingent. Mais pour les Français d’Algérie, cette date annonçait aussi la fin d’une histoire séculaire, qui s’acheva dans la violence et, finalement dans l’exil. Et pour les harkis qui avaient fait le choix de rester fidèles à la France, les mois qui ont suivi furent ceux des représailles, des massacres puis une fuite éperdue avec leurs familles pour rejoindre la métropole, où ils affrontèrent l’incompréhension et subirent la vie dans des camps d’hébergement.
Cinquante-quatre ans après le 19 mars 1962, notre monde a complètement changé, mais les souvenirs de cette époque restent vifs. Ils appartiennent désormais à notre histoire commune, et cette année doit don être l’occasion de les valoriser afin que de la multiplicité des vécus naisse une compréhension partagée de notre passé, contre la tentation mortifère de la concurrence des mémoires ».