Les membres de l'AIPH (Association Intercommunal du Patrimoine et de l’Histoire), passionnés de patrimoine local collectent et transmettent la richesse de l'histoire locale. Ils ont réalisé des photographies grand format et des planches explicatives montrant les fresques réalisées à partir de la pierre de Lavoux et de Tercé qui ornent les façades du théâtre de Montrouge et du Palais de la Porte Dorée.
Ce travail a permis de concevoir cette exposition actuellement visible à Jardres : « De la carrière à la sculpture ».
Le Palais de la Porte Dorée dit « le palais des colonies » devenu depuis 2007 « cité nationale de l'histoire de l'immigration », est le seul vestige monumental de l'exposition coloniale internationale de 1931. La façade du bâtiment dont la première pierre fut posée en 1928 est pourvue d'un somptueux bas-relief très animé en pierre de Tercé-Normandoux.
Le sculpteur Alfred Janniot a réalisé en moins de deux ans une tapisserie de pierre, une vaste fresque de 1.130 m² et de 13 mètres de hauteur
En 1931, le conseil municipal de Montrouge, décide la construction d'un centre administratif en brique de Bourgogne orné d'une frise en bas-relief réalisée en taille directe sur pierre de Lavoux par le sculpteur Louis Sajous. Sur 40 mètres et sur 1m50 à 2 m de hauteur, 27 tableaux représentent les différents aspects de la vie économique, sociale et culturelle où le peuple est mis à l'honneur dans son quotidien avec une apparente harmonie sociale.
Jean-Marie Vriet, membre de l’association a souhaité associer Jardres a cette exposition en rappelant que Jardres fait partie du patrimoine de la pierre avec sa gare, qui dans les années 30 était le dépôt de pierre le plus important de France et ses deux carrières toujours en exploitation, la carrière des Grippes à Pressec et la carrière de Brétigny.
Lors du vernissage, Didier Rouet, membre de l’AIPH explique : Il n'y a aucune pierre de la commune dans ces monuments même si Jardres reste un gros gisement. Par contre, toutes sont passées par La Gare de Jardres qui à l'époque était le plus gros dépôt de France »
La pierre a fait vivre plusieurs générations dans le chauvinois. De nombreux carriers et tailleurs de pierre ont travaillé dans les diverses entreprises de l’époque, la Société des Charentes, Civet-Pommier, Fèvre et aujourd’hui encore Rocamat à Artiges.
Jean-Marie Vriet a souhaité mettre en avant ce métier de tailleur de pierre et rendre hommage à son père Jean Vriet, en proposant un panneau rappelant les différentes périodes de sa vie professionnelle consacrée essentiellement au travail de la pierre de 1932 à 1976.
L'exposition est complétée par des dessins réalisés par les élèves de l’école de Jardres dans le cadre de leur voyage à Paris sur la pierre tercéenne.
Lors de son intervention, Pascale Guittet a reconnu l’importance du travail effectué par l’AIPH, qui permet aux jeunes générations et à la population de découvrir l’histoire de leur territoire mais aussi de leur commune.
Expo visible en mairie jusqu’au 2 juillet aux horaires d'ouverture.
Les membres de l'association, Jean-luc Maerten et Pascale Guittet