Il y avait beaucoup plus de monde que d'habitude, dimanche, pour la célébration du centenaire de l'Armistice du 11 novembre 1918. Comme un peu partout, les cloches ont retenti à 11h, pour 11 minutes avant le départ du cortège de la mairie au monument aux morts au pas de « La Madelon ».
Les nombreux écoliers de la commune, une rose à la main, se sont rassemblés devant le monument en présentant le dessin de la colombe de la paix réalisé par la classe de Stéphanie Lebeau avec plusieurs messages : « Ne pas se disputer, ne pas se venger, ne pas se frapper, partager, gentillesse, pardon… »
Après le traditionnel dépôt de gerbes par le Maire et les Anciens Combattants, René Sanchez a fait l’appel des enfants de la commune « Morts pour La France » en précisant l’âge de leur décès. En hommage les enfants, pour chacun, ont déposé une rose au pied du monument.
A la fin de l’appel, Jean-Marie Vriet précise qu’un poilu, Léon Genet, « Mort pour la France » le 25 octobre 1914 à l’âge de 28 ans n’apparaît sur aucune plaque, ni au monument aux morts, ni sur la plaque de l’église. « Léon GENET est né le 25 mars 1886 à Ste Radégonde, fils de Eugène et de Marie Florentine Berthonneau et marié à Marie Louise Courtois. Cultivateur, il était domicilié à Jardres. Disparu au combat en octobre 1914, il est déclaré décédé à Ypres en Belgique le 25 Octobre 1914. Il était soldat de 2e classe et avait été rappelé à la mobilisation générale et incorporé le 4 août 1914 au 68e Régiment d’infanterie du Blanc. Il était l’aîné d’une fratrie de 8 enfants (4 sœurs et 3 frères) dont 2 frères ont participé à la guerre. Pour sa réhabilitation, il sera procédé à son inscription sur notre monument ».
La cérémonie se poursuit avec la récitation par les élèves de la classe de Madame Nathalie Célérier, d’un poème sur la Paix « Le souhait de la colombe »* et la lecture de la lettre de deux poilus décrivant leur joie en apprenant la proclamation de l’armistice du 11 novembre 1918, jour inoubliable.
Gisèle Mayaud fait la lecture de la lettre* de son grand oncle qui écrit à son petit neveu le 3 septembre 1916. « Tu es un grand garçon maintenant, alors il faut travailler à l'école pour devenir un homme. Car vois tu malgré que tu sois jeune, tu te souviendras de la guerre et c'est pour éviter la guerre qu'en classe il faut écouter ce que dit le maître, parce qu'il serait malheureux pour vous qu'un jour vous seriez obligé d'être comme on est aujourd'hui ».
C’est ensuite la lecture du message* du Président de la République par le maire :
« Nous savons avec quelle force, les nationalismes, les totalitarismes, peuvent emporter les démocraties et mettre en péril l’idée même de civilisation.
Nous savons avec quelle célérité l’ordre multilatéral peut soudain s’écrouler.
Nous savons que l’Europe unie, forgée autour de la réconciliation de la France et de l’Allemagne, est un bien plus fragile que jamais.
Vigilance ! Tel est le sentiment que doit nous inspirer le souvenir de l’effroyable hécatombe de la Grande Guerre ».
C’est avec la Marseillaise, la Madelon et l’Hymne Européen que s’est terminée cette commémoration qui restera dans la mémoire des enfants que le maire a remercié de leur présence en rappelant que c’est le passé qui fait le futur.
* voir en pièces jointes l’intégralité des textes.